Le modèle chinois en gestation

La transition dans laquelle la Chine est engagée est rendue plus ardue par la guerre douanière que Donald Trump mène dans le but d’améliorer la compétitivité de l’économie américaine. Un scénario prévalait en occident à son propos, mais il doit être révisé. Selon celui-ci, l’énorme marché intérieur chinois allait progressivement s’ouvrir largement aux exportations occidentales, et la Chine allait cesser de faire cavalier seul pour s’intégrer dans une économie capitaliste mondialisée. Les discussions portaient essentiellement sur les à-coups et le calendrier de cette mutation au fur et à mesure qu’elle se déroulait.

La tentation du contrôle social numérique

Illustrant la sensibilité accrue à la « traçabilité » numérique des humains et le désir de la maîtriser, l’information de l’agence de presse américaine AP a été largement reproduite dans les médias. Au terme de son enquête, celle-ci a pu vérifier que la désactivation de la fonction géolocalisation sur les téléphones mobiles d’Apple n’empêche pas de continuer à suivre les déplacements de leurs utilisateurs, foin de toute reconnaissance explicite du constructeur. Des désactivations complémentaires se révèlent nécessaires pour l’empêcher, mais leur description est entourée d’un nuage de fumée.

La Chine vue par le petit bout de son shadow banking

En Chine, une révolte de plus grandit via les réseaux sociaux. Venus des quatre coins du pays, des milliers d’épargnants ayant tout perdu ou presque dans la déconfiture des plate-formes de prêts entre particuliers qui ont fleuri ces derniers temps sont venus dans leur désarroi demander justice à Pékin cette semaine, leur dernier recours après avoir épuisé toutes les opportunités locales de se faire entendre.

C’est loin la Chine ? Tais-toi et souris à la caméra !

Vaste région semi-désertique peuplée de 20 millions d’habitants située au nord-ouest du pays, le Xinjiang est un des laboratoires du projet de société de contrôle et de surveillance qui se met progressivement en place en Chine. Les violences perpétrées par des membres de la minorité ouïghoure et le danger de séparatisme qu’elles expriment justifient ce choix aux yeux d’autorités centrales qui ne lésinent pas sur les moyens.

Qui succédera à Trump sinon lui-même ?

L’accord avec la Chine présenté il y a moins d’un mois n’était qu’une courte trêve et les hostilités sont relancées en grand. Donald Trump menace désormais de surtaxer de 10% les importations chinoises représentant une valeur globale de 200 milliards de dollars, dont la liste sera publiée à la fin du mois. « Des mesures supplémentaires doivent être prises pour encourager la Chine à changer ses pratiques déloyales et à ouvrir son marché aux biens américains » a-t-il justifié, afin de compenser le vol de technologies et de propriété intellectuelle américaines qu’il dénonce.